Le choix d’un paddle rigide repose sur les critères suivants: le poids du rider qui joue un rôle primordial, le type de pratique qui détermine la forme (shape, longueur, largeur, épaisseur, type de rail, type de tail, nez arrondi ou effilé, etc.) ainsi que le type de construction de la planche (matériau, procédé de fabrication).
Le choix du rigide, c’est le choix de la performance. L’idée ici est de comprendre les caractéristiques des planches rigides pour mieux choisir sa planche selon son gabarit et selon l’activité envisagée afin d’atteindre le meilleur niveau de performance possible.
Choisir son paddle rigide en fonction de son gabarit
Il faut toujours garder à l’esprit qu’une planche correspond à un gabarit et à un ou plusieurs types d’activité. Ainsi, on prend toujours le poids du rider en considération avant de choisir une planche: le volume, la longueur et la largeur de la planche déterminent une flottabilité à adapter selon le type de pratique envisagée.
Longueur, largeur, épaisseur: côtes et volume de la planche de paddle rigide
Longueur
Les côtes de la planche vont déterminer, pour une part importante, le comportement de la planche une fois celle-ci sur l’eau.
La longueur va jouer un rôle prépondérant en ce qui concerne la capacité de la planche à glisser sur l’eau: plus c’est long, meilleure est la glisse! La recherche de glisse ne doit pas occulter un point important: plus une planche de paddle est longue, moins elle est maniable. Il faut donc choisir une planche qui offre une bonne glisse tout en restant suffisamment maniable pour l’activité recherchée.
Ainsi, pour de la randonnée ou de la course, qui ne nécessitent que peu de changements de direction, on va préférer une planche longue qui garantira une bonne glisse, la maniabilité n’étant pas une nécessité. On parle alors de paddles rigides comprise entre 10.6 et 14.0, soit (320 à 427 cm). Cela vaut aussi pour le downwind qui nécessite une excellent glisse pour capter l’énergie de la houle et pouvoir se laisser porter par les vagues du large.
Pour une activité plus variée (allround) on va choisir une planche de longueur plus modeste. L’objectif est de trouver le meilleur compromis glisse/maniabilité. Ainsi, il vaut mieux opter pour une planche entre 9.0 et 11.6 (275 à 320 cm) selon son gabarit.
Si l’objectif est plutôt de surfer les vagues déferlantes, on choisira une planche courte (7 à 10 pieds soit 215 à 320 cm) donc très maniable, ce qui permet de réajuster sa trajectoire en permanence afin de profiter pleinement de l’énergie transmise par la vague et effectuer des manœuvres.
En eau vive, on choisira une planche courte et ramassée pour pouvoir réajuster sa trajectoire dans les rapides. De manière générale, on préfère souvent un paddle gonflable pour l’eau vive car ils sont plus résistants que les paddles rigides aux chocs sur les rochers.
Largeur
Il faut bien comprendre que plus la planche est large, plus elle va être stable. En revanche, trop de largeur limite la glisse car la planche «pousse» trop d’eau, ce qui la ralentit. Là encore, tout est donc histoire de compromis pour avoir un rapport stabilité/glisse qui corresponde au mieux à l’activité envisagée.
Une planche de paddle rigide pour la course est longue et effilée alors qu’une planche de randonnée est longue aussi mais bien plus large (une randonnée sur une planche trop instable serait trop fatiguant). Les planches de course font généralement 24 à 28 pouces de large (61 à 71 cm) contre 30 à 32 pouces (76 à 81,5 cm) pour les planches de randonnée ou allround.
En surf, on va opter pour des planches dont la partie la plus large va être située entre le tiers avant et le milieu de la planche. Cela permet un départ précoce dans la vague alors que le nez et l’arrière de la planche, plus effilés assurent une maniabilité maximale dans la vague. Les largeurs maximales de ces planches se situent entre 28 et 32 pouces soit 71 à 82 cm, selon le gabarit du rider et la taille des vagues que l’on veut dompter.
Épaisseur et volume
L’épaisseur d’un paddle rigide est à mettre directement en corrélation avec son volume. De manière générale, plus une planche est volumineuse, plus elle flotte.
Le volume doit pouvoir assurer une flottabilité correspondant au poids de la personne qui navigue, et à l’activité spécifiquement envisagée. Et selon l’activité spécifique la répartition des volumes est très variable
Ainsi, les planches de course, de randonnée ou de downwind vont souvent proposer des volumes importants à l’avant de la planche pour assurer une glisse maximale alors qu’une planche plus polyvalente aura un volume réparti de manière plus égale sur l’ensemble de la planche. Dans la même logique, on va réduire l’épaisseur d’une planche de course dans la zone où se situe le rider pour abaisseur le centre de gravité, ce qui assure une meilleure stabilité sans élargir la planche.
De manière générale, pour une planche polyvalente, il vaut mieux choisir une épaisseur (donc un volume) répartie de manière assez homogène. De même, les planches orientées surf vont proposer un volume qui sera concentré au centre de la planche pour une portance optimale lors de phases de rame, tout en gardant des rails fin pour une précision maximale.